mercredi 29 mai 2013

{JLNN} Les vampires de Londres



Encore une histoire à base de vampires, un thème assez récurrent sur le blog... Force est d'avouer que c'est l'une des figures littéraires qui m'attire le plus.
Si je le préfère sombre et dangereux, les récits de Lydie Blaizot montrent des vampires très humains. Ils se déplacent en plein jour (mais doivent éviter le soleil autant que faire se peut), ont des principes moraux et certains d'entre eux se fondent dans la population humaine en tentant de mener une vie normale. Cela ne signifie pas qu'ils sont à l'abri des dangers, qu'ils viennent de l'extérieur ou de leurs propres rangs.
A travers les nouvelles, placées dans un ordre chronologique, on suit la progression des vampires de Londres. Certains pour une aventure unique, tandis que d'autres apparaissent dans plusieurs récits. C'est le cas de Jedediah Meakham, chef de la Maison de Londres et des charismatiques trois mousquetaires qui auront droit à un roman rien que pour eux. La dernière nouvelle est en lien avec le roman puisqu'elle raconte la genèse d'un vampire qui se révèlera être encombrant.
Le recueil est plutôt chouette, les histoires diverses et puis le Londres du 19e est un argument à lui seul.




Puisque j'ai lu le recueil, autant enchaîner sur le roman.
On retrouve donc dans La Maison de Londres les personnages récurrents du recueil ci-dessus. Les mousquetaires de Meakham sont confrontés à des problèmes en pagaille causés par la présence d'un nouveau vampire couplés à des attaques d'une maison étrangère et de chasseurs de vampires de tout bord. Bref, le groupe ne chôme pas et on est emporté dans les événements qui s'enchaînent.
J'ai beaucoup apprécié les différentes personnalités des vampires que le très distingué Lord Aversham, l'imposant et direct Rutherford et le plus calme docteur Michel. Malgré ces caractères fort dissemblables, ils forment un groupe soudé et finalement se complètent bien.
Le ton est léger, il y a de l'humour même si la nostalgie de la vie passée remonte à certains moments et que les héros éprouvent une injustice dans leur état et considèrent cela comme une malédiction.
Pour résumer en quelques mots : un roman bien fichu et divertissant !


lundi 27 mai 2013

Expos parisiennes

Je me suis dépêchée de me rendre à Paris avant la fin de l'exposition L'Ange du Bizarre au musée d'Orsay (jusqu'au 9 juin) qui se penche sur le romantisme noir. Un parcours qui retrace l'évolution du courant apparu vers 1770. Je connaissais le versant littéraire, moins le côté pictural même si celui-ci s'inspire beaucoup de livres comme la Divine Comédie de Dante, le Paradis Perdu de Milton ou les oeuvres de Shakespeare.
Certes, Le Cauchemar de Fussli est un incontournable mais j'ai été impressionnée par le Pandemonium et je suis tombée amoureuse de Galatée. Les dessins de Goya sont d'une gaieté folle (ironie, hein) et j'adore de plus en plus les paysages de Friedrich. En même temps les thèmes exploités sont fort intéressants : Satan et l'enfer, les sorcières, le cannibalisme, j'en passe et des meilleures.
J'ai été moins intéressée par la fin de l'exposition avec l'arrivée du surréalisme. A partir du 20e siècle l'art en général ne me passionne guère. Si j'apprécie Dali et Magritte, ce n'est pas du tout le cas de Miro...
A noter qu'il y avait aussi des sculptures, des photographies et des extraits de film (Frankestein, Nosferatu le vampire, Un chien andalou (et sa perturbante scène oculaire) pour citer les plus fameux).
J'ai adoré et aurait aimé repartir avec le catalogue d'exposition, mais à 45€ c'est trop onéreux.

Le Pandemonium, John Martin
Galatée, Gustave Moreau
Paysage montagneux : ruines dans une gorge, C.F. Lessing






















Après avoir traversé la Seine en évitant la manif pour tous et en slalomant entre les bus de la police, direction le grand palais pour l'expo Dynamo. Un tout autre style puisqu'il s'agit d'art cinétique, de l'utilisation de la lumière et du mouvement. Comme je le disais, je ne suis pas trop portée sur l'art plus contemporain mais l'idée d'avoir une interaction avec des oeuvres me plaisait fortement.
J'ai été plutôt déçue par pas mal d'installations qui m'ont laissée très sceptique. Comme la pièce plongée dans le noir avec juste six lumières bleues diffuses... D'autres au contraire sont rigolotes ou intrigantes. Il y a bien sûr les rayures qui font mal à la tête. J'en profite pour avertir les épileptiques et migraineux d'éviter l'expo. Je pense au début du parcours avec une pièce remplie de rayures obliques sur les murs, ça fait mal.
Il n'y a pas que ça heureusement. J'ai adoré le Prisme : un triangle à taille humaine aux faces intérieures tapissées de miroirs. Des images colorées aparaissent façon kaléidoscope et avec le jeu des reflets, on a l'impression que l'image se répète dans un vide immense. Le miroir De Kapoor également avec notre reflet démultiplié.
Si tout ne m'a pas plu et que je n'ai pas toujours compris l'intérêt de mettre des lumières vertes, certaines oeuvres m'ont interpellé, amusé ou émerveillé.
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Light Corner - Source

samedi 18 mai 2013

{JLNN} Martin, version courte


Ce polar fantastique est à tomber. Martin m'a tenu en haleine toute la (courte) durée de la novella. Tension, mystères, meurtres sauvages... Et ambiance malsaine surtout ! m'ont captivé jusqu'à connaître le fin mot de l'histoire. Fin quelque peu rapide qui m'a d'abord laissée perplexe pour me convaincre par la suite (bah oui, le temps que mon cerveau comprenne bien tout).
Le fait de changer de personnage à chaque chapitre contribue également à faire tourner les pages le plus rapidement possible. Mais rencontrer cette technique partout finit par être lassante. Bon ce n'est pas la faute de l'auteur vu que le livre date de 1989. Chose qui m'a étonné, preuve que cette enquête palpitante n'a pas vieilli.










Une autre ambiance que j'apprécie c'est le huis-clos. Celui-ci est particulièrement réussi, me rappelant certains films SF. Du fait de cet enfermement, il est facile de deviner ce qui va se passer à bord du vaisseau. Reste à savoir pourquoi et j'ai été plutôt convaincue par ce que propose Martin.
Thriller psychologique haletant, avec sa paranoïa et sa tension progressive, difficile d'en perdre une miette jusqu'au dénouement étonnant.
Là encore, pour un livre qui date de 1980, je le trouve très actuel.

Bonus :

Parce que pour deux titres Actusf achetés, cette anthologie, avec pour fil rouge l'absence de conflit, offerte généreusement ! (merci bien)
Je passerai sur la nouvelle de Timothée Rey qui ouvre le recueil que je n'ai pas vraiment compris, trop bizarre pour moi ^^.
J'ai plutôt été conquise par Sylvie Lainé et Tomas Day qui ont joué la carte de l'humour, chacun dans son style mais tous deux efficaces. Dans un registre plus sérieux, Lionel Davoust et Charlotte Bousquet m'ont ému.
Un recueil à la thématique surprenante, qui offre des visions fort différentes d'un auteur à l'autre et qui tient ses promesses (bon c'est peut-être un peu litigieux dans Permafrost de Beauverger mais l'histoire est chouette).



dimanche 5 mai 2013

Retour en fanfare

Je n'ai pas été très présente le mois dernier. Au début parce qu'il faisait un superbe temps : j'en ai profité pour faire bronzette et quelques petites randonnées.
Puis je me suis retrouvée à passer des épreuves pour entrer en formation. Des tests, une simulation et enfin un entretien. Ca m'a tellement angoissée que j'ai perdu l'envie de lire et plus encore de rédiger des billets.
Bon pour être honnête, les tests, c'était du niveau primaire et mes résultats sont très bons. C'est pas pour me la péter, car j'ai quand même baliser à l'idée d'avoir échoué quelque part.
Le pire c'était bien sûr l'entretien où j'avais déjà connu un échec il y a un an et demi. Quand on est timide, anxieuse et qu'on se dit que son avenir dépend de cet entretien, difficile de rester sereine ! 
La libération est arrivée vendredi quand on m'a appris que j'étais reçue (on m'aura quand même fait lanterner une semaine) (une éternité). Gros soulagement, genre le rocher de 3 tonnes qui tombe des épaules.
(je suis toutefois déjà en train de m'inquiéter pour l'épreuve qui sanctionnera la formation) (à la fin de l'année).

J'étais tellement obnubilée que j'en ai d'ailleurs loupé le premier anniversaire de cet espace (ça passe à une vitesse de dingue). Tout ça pour dire que l'activité sur le blog sera à nouveau normale. J'espère tout du moins  avoir un rythme régulier et parler de choses plus variées.

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D'ailleurs, pour changer je vais causer musique avec un groupe que j'apprécie pas mal, j'ai nommé How To Destroy Angels. C'est le projet secondaire de Trent Reznor, mon idole, mon héros, mon dieu depuis la fin de mon adolescence (c'est même étonnant que je n'en parle que maintenant). Fan inconditionnelle de Nine Inch Nails (quoi ? tu connais pas ce groupe mythique ?!), il fallait que je jette une oreille là-dessus.

Ils ont d'abord sorti un ep éponyme en 2010. Que j'ai découvert un an plus tard (tu parles d'une fan) quand l'album était depuis longtemps indisponible. Heureusement, Trentounet le propose gratuitement en téléchargement, aucune raison de passer à côté. Par contre, j'ai été infoutue de débourser 5$ pour An Omen
Pas grave, car la quasi totalité de ce second ep se retrouve sur l'album que j'écoute en ce moment : Welcome Oblivion.
Faut pas s'attendre à une critique fouillée, argumentée, ni même à une critique tout court (y'a plein de gens, éclairés, qui font ça très bien). J'assume totalement ma partialité et je dirai juste que sans être un truc indispensable et parfois un peu long (et encore, il y a des pistes supplémentaires sur la version vinyle), cet album est bon. J'y trouve assez mon compte pour l'embarquer dans ma voiture (= la consécration pour un artiste) (et oui, j'aime chanter/gueuler comme une baleine derrière mon volant). Ca m'a fait du bien d'écouter ça sur le chemin du Pôle emploi, juste avant les épreuves dont je parlais plus haut.
Place aux (nombreux) extraits :


"Ice Age" dont j'aime beaucoup la vidéo qui en a été faite.

"How Long?" est celle que j'apprécie le moins. Pourquoi la mettre ici alors ? Pour la vidéo plutôt pas mal dans une ambiance post-apo.

Et toutes celles que j'adore dans l'ordre de préférence.


And the Sky Began To Scream by howtodestroyangels The loop closes by howtodestroyangels Welcome Oblivion by howtodestroyangels We Fade Away by howtodestroyangels