dimanche 21 avril 2013

Laisse-moi entrer


Låt den rätte komma in de John Ajvide Lindqvist - Suède - 2004
Edition Mila- Roman fantastique avec des dents pointues à l'intérieur

Résumé éditeur
Oskar a 12 ans et vit avec sa mère dans une banlieue glacée de Stockholm. Solitaire et discret, martyrisé au collège, Oskar n'a d'yeux que pour sa nouvelle voisine. Elle est si différente! La petite fille ne sort que le soir, ne craint ni le froid ni la neige, et exhale une odeur douceâtre et indéfinissable. Oskar trouvera en elle un écho à sa propre solitude et ils deviendront vite inséparables. Mais que penser des meurtres et disparitions inexplicables qui se multiplient dans le quartier depuis son arrivée?
Que dire ? En plus de décrire une société suédoise peu reluisante à travers l'alcoolisme et la délinquance, ce roman est avant tout une belle histoire d'amitié (et d'amour impossible) entre deux enfants différents mais aussi semblables, liés dans leur solitude. Oskar est touchant en garçon martyrisé en dépit de ses activités assez malsaines (collectionner des articles sur les tueurs en série par exemple). J'adore Eli même si sa condition est loin de faire rêver. Non, être un vampire n'est pas une sinécure.
Les histoires secondaires sont aussi intéressantes, entre la bande d'amis qui se réunit autour de bonnes bouteilles et du jeune délinquant qui n'accepte pas son beau-père policier. Tous les personnages sont
C'est rempli de moments très forts : la transformation de Virginia, le sacrifice d'Hakan, etc...
Difficile de dire plus, je ne suis pas douée pour les louanges, hormis que c'est une super histoire, loin, très loin de ce qui peut se faire sur les vampires. Bref, c'est indispensable.

Bonus :



Après cette merveilleuse lecture, il fallait bien sûr la confronter non pas à une mais deux adaptations filmiques.  La première, Morse, superbe. L'ambiance, les acteurs, tout est impeccable. Certes il a fallu couper un peu mais dans l'ensemble, l'oeuvre est respectée. Rien à redire.
La seconde, Laisse-moi entrer, apparait comme un simple copié-collé du premier avec néanmoins quelques libertés personnelles comme la place de la religion ou des raccourcis (Le personnage de Virginia par exemple qui fait ici une légère apparition). Déception aussi, même si je m'y attendais, de voir que l'ambiguité sur Abby est abandonnée. Quand on ne connaît ni le livre, ni le roman, il se laisse regarder, sinon c'est assez dispensable.